Non à une médecine à deux vitesses !

Avec différentes organisations du système de santé, la Société Suisse des Pharmaciens pharmaSuisse s’engage, contre l’initiative du Centre «Pour des primes plus basses. Frein aux coûts dans le système de santé» soumise à la votation le 9 juin prochain.

Pourquoi cette initiative, qui demande un plafonnement budgétaire des prestations couvertes par l’assurance de base, est particulièrement dangereuse à nos yeux ? Tout simplement parce que selon le texte de l’initiative, le montant total de ces prestations doit évoluer conformément à l’économie nationale et aux salaires moyens. Conséquence: si l’évolution des coûts de l’assurance de base venait à dépasser de plus d’un cinquième celle des salaires nominaux, des mesures contraignantes devraient alors être prises. En y regardant de plus près, ce mécanisme serait catastrophique pour les soins de santé en Suisse, car il ne tient pas compte de facteurs tels que le vieillissement de la population et les progrès de la médecine. Il s’agit ni plus ni moins d’un rationnement des soins qui conduirait immanquablement à une médecine à deux vitesses. 

De plus, contrairement à ce que les initiants laissent croire dans leur texte, cette initiative ne fera pas baisser les primes et surtout, elle ne propose aucune solution !

L'initiative « pour un frein aux coûts » exige un plafonnement des coûts de la santé pour les prestations relevant de l'assurance de base. La garantie de prise en charge n’existerait plus, et l’accès aux soins serait rationné. Seules les personnes qui peuvent se le permettre continueraient à être bien soignées en tout temps. Avec un tel frein aux coûts, la médecine à deux vitesses deviendrait une réalité. 

Le Conseil fédéral recommande lui aussi de rejeter l’initiative du Centre «pour un frein aux coûts» (communiqué du 5.4.2024).

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