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Réformer la santé en Suisse, c’est possible ! Au terme d’une campagne intense, le peuple suisse a dit oui au financement uniforme des prestations dans le domaine de la santé. Les fondements nécessaires à des soins durablement finançables sont ainsi créés. Il s'agit maintenant de renforcer encore la collaboration entre les acteurs, pour mieux coordonner les soins dans l’intérêt des patientes et patients.

La première édition entièrement numérique de la brochure « Faits et chiffres des pharmacies suisses en 2024 » dresse un portrait complet, factuel et chiffré, du rôle et du potentiel des pharmacies publiques dans le système de santé. Chaque jour, plus de 300 000 personnes se rendent dans l’une des plus de 1800 pharmacies d’officine de Suisse. En plus de délivrer des médicaments, les pharmacies fournissent des prestations de prévention et de triage.

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Le système de santé en Suisse est de bonne qualité. Mais son triple mode de financement actuel est aussi problématique que peu transparent. Les mauvaises incitations qu’il contient alourdissent les primes et peuvent même nuire aux patients. La réforme du financement uniforme corrige de nombreux défauts pour mieux faire face à l'avenir. Un comité représentantla majorité du Parlement et toutes ses tendances politiques a été constitué pour recommander aux citoyens d'accepter cette révision importante de la loi sur l'assurance-maladie (LAMal).

Actuellement, près de 600 médicaments manquent en Suisse. Cela crée un besoin urgent d'action, car la santé de notre population est en danger. C'est pourquoi 20 associations, organisations et entreprises du système de santé suisse ont lancé en avril 2023, en collaboration avec le comité d'initiative composé de 23 membres, l'initiative populaire « Oui à la sécurité de l'approvisionnement médical ».

Les partenaires tarifaires curafutura, la Société Suisse des Pharmaciens pharmaSuisse ainsi que la Communauté d’achat HSK et la CSS ont remis le nouveau tarif des pharmaciens RBP V au Conseil fédéral pour approbation. Le tarif RBP V favorise la remise de médicaments biosimilaires, qui sont moins chers que les originaux. De plus, il améliore la sécurité de la remise de médicaments dans les EMS en promouvant la mise sous blister automatisée. Cette mise sous blister permet également de réduire le gaspillage des médicaments. Autre nouveauté : les pharmacies de vente par correspondance peuvent désormais facturer leurs prestations pharmaceutiques lors de l’envoi de médicaments. Dans l’ensemble, le nouveau tarif offre une plus grande transparence, il améliore la qualité et l’efficacité lors de la remise de médicaments aux patients et il est introduit de manière neutre en termes de coûts alors qu’il comprend des prestations supplémentaires.

La Confédération introduira, le 1er juillet 2024, un nouveau modèle de prix pour la remise de médicaments. Les prix adaptés favoriseront l’utilisation de génériques et de biosimilaires meilleur marché et généreront plusieurs centaines de millions de francs d’économies, sans compromettre la sécurité de l’approvisionnement. Les payeuses et payeurs de primes en tireront profit.

Le financement uniforme EFAS garantit que tous les domaines de l’assurance de base sont financés de manière solidaire selon la même clé de répartition. Il améliore ainsi la qualité des soins pour les patients, accélère le transfert vers le secteur ambulatoire et apporte des économies pour les payeurs de primes.

Devant la presse, le comité « Non à l'initiative dangereuse pour un frein aux coûts » a mis en garde contre les menaces figurant dans le texte soumis au peuple le 9 juin prochain. Notamment, le mécanisme rigide qui couplerait le remboursement des prestations à l'évolution des salaires est en contradiction absolue avec le principe fondamental de solidarité dans notre système de santé. L'accès aux soins ne serait plus garanti pour les personnes ne disposant que d’une assurance de base. L'initiative conduirait directement à une médecine à deux vitesses.

L'initiative « pour un frein aux coûts » exige un plafonnement des coûts de la santé pour les prestations relevant de l'assurance de base. La garantie de prise en charge n’existerait plus, et l’accès aux soins serait rationné. Seules les personnes qui peuvent se le permettre continueraient à être bien soignées en tout temps. Avec un tel frein aux coûts, la médecine à deux vitesses deviendrait une réalité. De nom-breuses organisations du secteur de la santé s'y opposent fermement.

Quand la nature sort de son repos hivernal, les fleurs semblent renaître, tout comme les réactions allergiques. À cette période de l’année, des symptômes d’échauffement et de démangeaison au niveau du nez et des yeux apparaissent chez plus de 20 pour cent de la population. C’est un fait bien connu, et des études montrent que cette tendance est à la hausse. Au mois de mars cette année, la campagne de santé publique nationale des pharmacies suisses aura donc pour thème « Tester et traiter les allergies ».

La pandémie de covid-19 aura eu deux effets majeurs sur le quotidien des pharmacies: elle a aggravé les difficultés d’approvisionnement en médicaments de base, mais contribué à accélérer l’élargissement du rôle des équipes officinales au sein du système de santé, notamment pour décharger les cabinets de généralistes et les services d’urgence surchargés des cas simples.